Ce 15 mai dernier, 32 jeunes non scolarisés entre 16 et 25 ans se sont réunis au FabLab du Centre des Métiers d’art d’Ollioules autour de 3 scientifiques et de 2 artistes pour réfléchir ensemble sur les représentations et la monétisation des corps sur internet.

Déroulé de l’action et interventions

Intervention de Léa Guichard (sociologue au LEST) sur les conduites à risque en matière de sexualité chez les jeunes.

  • Objectif : ouvrir une discussion sans stigmatisation pour interroger les représentations liées à l’argent, aux relations, au consentement, etc. suite au visionnage d’un court-métrage de 15 min (“Plan sous”) qui met en scène différentes formes de prostitution sans utiliser le mot “prostitution”.

Intervention de Rachel Chea (formateur au Refuge) sur la la définition de “sexualisation”.

  • Brainstorming pour établir la définition de “hypersexualisation” avec le public.
  • Utilisation d’images (clips, pubs, statues) pour identifier des marqueurs d’hypersexualisation
  • Echanges et jeux sur la différence entre représentation publique par des personnalités et image personnelle utilisée dans les challenges des réseaux sociaux.

Intervention de Jennyfer Gamblin (sociologue des pratiques adolescentes en matière de « culture geek ») sur les représentations des femmes dans les jeux vidéo.

  • Jeu de la ligne pour se positionner sur différentes questions, comme « est-ce que les jeux vidéo sont faits pour les garçons ? »
  • Frise chronologique interactive : classement d’images de personnages féminins de jeux vidéo dans le temps, analyse de l’évolution visuelle et narrative.
  • Discussion sur les corps hypersexualisés, la répartition des rôles, la place des femmes dans la narration.

Pause déjeuner conviviale : repas commandé auprès de l’ESAT Douceur d’Avens : pizza, pop-corn, pastèque. Musique dans la cour, jeux libres

Ateliers créatifs en petits groupes : atelier sérigraphie : création de visuels engagés à partir des discussions du matin et atelier poésigraphie : écriture poétique + illustration autour des ressentis, des représentations du corps et de la liberté. Les groupes se sont alternés pour que chacun puisse expérimenter les deux ateliers. Ces productions ont ensuite été exposées.

Les participantes et participants ont pu repartir avec une frise, valorisation en guise de souvenir ! La frise réalisée par les jeunes orne désormais les locaux. Les Petits Débrouillards garderons un beau souvenir de cette journée, de la qualité des échanges et des sourires des jeunes malgré la gravité de la thématique.